TEMOIGNAGE DE LA SŒUR SAMIATOU TOURE
Je suis la sœur Samiatou, fille d’un imam de la famille TOURE de Djougou. Djougou est regardé comme l’Arabie saoudite du BENIN. A Djougou, surtout dans la famille TOURE, l’islam n’est pas seulement une religion, mais une culture. C’est donc notre identité. Renié l’islam, c’est comme se renié sois même. Un Djougois n’a pas à choisir sa religion. C’est un fait. Si tu es Djougois, alors tu es musulman. L’école coranique est obligatoire dans notre famille et à Djougou. C’est d’ailleurs une honte pour un imam de n’avoir pas instruire ses enfants dans la religion. C’est ainsi que ma grand-mère qui est alladjah ( c’est-à-dire qu’elle a été à la Mecque) m’avait inscrit à l’école coranique. Au début, j’allais juste parce que c’était une obligation, mais par la suite je me suis donner comme objectif de finir la mémorisation du coran en arabe. Je m’étais appliqué à cela parce que ceux qui finissait le coran était très honorer dans l’islam et surtout dans notre famille. Malheureusement, je n’ai pas pu finir mes études coraniques à Djougou, puisque quelques temps après, nous avons émigré à NATITINGOU, une autre ville du nord du BENIN. A NATITINGOU, mon papa a construit sa propre mosquée et dirigeait les prières lui-même. Pour mon enracinement dans l’islam, mon papa m’a pris spécialement un maître coranique pour une bonne récitation du coran mais surtout pour apprendre à écrire et à lire l’arabe. Je m’étais vraiment appliqué à cette étude. Par la suite, mon papa a perdu son emploi, et Il n’arrivait plus à payer le maître coranique qui a arrêté de m’enseigner. Mais avant d’arrêter les cours, le maître coranique m’avait déjà enseigné beaucoup sur la récitation, la lecture et surtout la conjugaison arabe. J’étais déjà en mesure de lire n’importe quelle écriture arabe. Mais je n’étais pas du tout satisfait de ma récitation coranique. Je voulais maîtriser la récitation du coran et le psalmodié avec une belle voix. C’était mon rêve. C’est alors que je me suis fait amie avec une sœur musulmane avancée dans la religion et dans la mémorisation du coran afin de compléter ma connaissance. Là encore, je n’ai pas pu finir. En plein étude, j’ai obtenu mon bac et j’ai dû quitté la ville pour les études universitaires. A l’université, malgré la pression des cours, je cherchais un endroit pour finir mes études coraniques afin de plaire à Allah. Mes parents savaient que j’avais un vide de la religion que je voulais combler à tout prix. En deuxième année, un de mes cousins avancés dans la religion et dans la mémorisation du coran venait d’avoir le bac et allait rejoindre l’université dans la même ville que moi. Je saisi l’opportunité pour achever mes cours coraniques avec lui. Nous avons bien commencé jusqu’au jour où mon cousin a commencé par me désirer. Je m’y opposais fortement parce que c’était vraiment salle à mes yeux. Comment quelqu’un de si religieux peut s’intéressé à sa cousine jusqu’à la vouloir pour femme dis – je ? Je le voyais comme un faux musulman et un mauvais maître religieux. Mais il justifia son acte par un verset du coran ou Allah autorise le prophète de l’islam à prendre même ses cousines pour femme.
C’était la sourate Al- Azhab (sourate 33v50). Cet incident a éteint la passion de mémoriser et de psalmodié le coran en moi. Depuis ce jour, je n’ai plus cherché à continuer ailleurs. Je demeurai tout de même une musulmane fervente avec un accoutrement digne d’une musulmane. J’étais si stricte dans mon habillement que certains membres de la communauté islamique du campus m’ont abordé pour me féliciter de ma consécration dans l’islam. Je n’avais aucun doute sur l’islam. Pour moi, l’islam est l’unique vérité. L’incident avec mon cousin n’a affecté en rien ma foi. C’était comme si quelque chose m’empêchait d’avoir du progrès dans l’islam. Quelques chrétiens m'ont prêché Jésus en vain, puisque pour moi j'étais dans la vérité et je m'opposais fortement à leur message. Dans ma résistance à l’évangile, Je suis tombé sur un des débats d’Abdoul Madjid, le congolais. J’étais satisfais du débat, et je prenais ses arguments comme un moyen de me défendre contre les chrétiens. Un jour, une sœur évangélique m'aborda avec l’évangile.
Elle a dit dans Jean 14 le verset 6, Jésus a dit : ‘’ Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi’’.
C’était comme si j’attendais ça de sa bouche, puisque dans le débat que j’avais suivi, Abdoul Madjid disait que le chemin n’est pas la destination. Donc, pour lui fermer la bouche, j’ai dit ‘’ le chemin n’est pas la destination’’. Je savais qu’après cette réponse, elle n’aurait plus rien à dire et j’ai ainsi gagné le débat. Mais elle a répliqué instantanément : " Si tu ne prends pas le chemin tu n'arriveras jamais à destination." J’ai eu la bouche fermée. J’ai résolu de l’éviter complètement pour continuer dans ma religion. J’avais une amie païenne qui a finalement commencé l’église du frère Bernadin. Elle allait à l’église mais vivait dans le péché. Comme nous étions des amis, elle m’a proposé de venir rester avec elle. Ce que j’ai accepté. Dans la chambre chacun pratiquait sa religion. Puis un jour, j’ai rencontré le frère Bernadin qui est le pasteur de ma copine. Comme il a su que j’étais musulmane, il a porté une attention particulière à moi. Il m’a fait une étude comparée des deux croyances avec des preuves dans la bible, dans le coran et dans la sunna. C’était pour la première fois que je vis un chrétien qui savait autant sur l’islam. Il ne parlait pas pour salir la religion. Il appuyait ses arguments avec des références précises. Des choses que je n’ai jamais entendus depuis ma naissance ni dans mes études, ni dans la bouche d’un de mes maîtres coraniques. J’étais dépassé. Comment un chrétien peut connaitre l’islam plus que les musulmans. Comment c’est de la bouche d’un chrétien que j’apprends certaine chose pour la première fois sur ma religion ? C’était un choc pour moi. J’ai été grandement effrayé par la sourate Mayam
(sourate 19 v71 à 72 ) qui dit « Il n’y a personne parmi vous qui ne passera pas par l’enfer. Car il s’agit là pour ton seigneur d’une sentence irrévocable. Ensuite, nous délivrerons ceux qui étaient pieux et nous y laisserons les injustes agenouillé ».
Je compris clairement que si je mourais musulmane, ma première destination est l’enfer. Ce verset et plusieurs autres dans le coran m’ont ouvert les yeux sur ma condition misérable entant que musulmane. Je réalise que j’étais dans les mains de l’ennemi de mon âme et il fallait s’échapper pour suivre le bon berger. En juillet 2017, je me suis repentie de mes péchés et j’ai reçu le Seigneur Jésus comme mon Seigneur et Sauveur personnelle. Après avoir reçu le Seigneur, je ne pouvais expliquer cette joie qui m’animait. J’étais tellement rempli de joie et y avait une grande paix dans mon cœur. Je n’avais qu’une seule envie : chanter les psaumes, louer et adorer. Alléluia. Plus je grandissais dans ma foi, j’apprenais à connaître davantage le Seigneur Jésus. J’étais constamment fortifié dans la foi par la parole de Dieu, les enseignements et les témoignages. Quand mes parents ont su que j’étais devenu chrétienne, les persécutions ont commencé. Mon petit frère qui a descendu le coran a pleuré à chaude larme comme s’il avait perdu un proche. Plusieurs dans la famille pleuraient comme s’il y avait un décès. Certains ont dit que j’ai perdu la raison et on venait tester ma phycologie pour voir si tout était en place. Un jour, à ma grande surprise, ma propre mère, son frère et sa cousine ont débarqué là où je réside. Dès que j’ai ouvert la porte, j’ai été accueilli par des injures, des cris et des bastonnades. Ma maman me donnait des coups et m’ordonna de sortir du milieu des chrétiens. Ensuite, elle s’est saisi de ma chemise et a commencé par déchirer pour me mettre à nu dans la cours. Mais j’ai tenu bon pour ne pas exposer ma nudité. Elle criait disant ‘’ as-tu vu une fois un des notre devenu chrétien une fois ?’’. Après cet incident j’étais un peu découragé. Mais j’ai repris courage quand en lisant ma bible, j’ai que le Seigneur avait déjà dit dans
Mathieu5v11:12 "Heureux serez- vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécuter à et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez- vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous." Et
Mathieu 19v 29 " Et quiconque aura quitté à cause de mon nom ses frères ou ses sœurs, ou son père ou sa mère, ou sa femme ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons recevra le centuple et héritera la vie éternelle."
Pierre pouvait dire ceci "A qui irai-je si Jésus possède la vie éternelle en Lui. Car une chose est certaine ni parents ni personne ne peut me donner la vie éternelle si ce n'est Jésus Christ.
Ces versets ont scellé mon engagement à vie envers le Seigneur et ce qui devait être un sujet de découragement est devenu un sujet de joie Gloire à Dieu. Aujourd’hui je sers le Seigneur dans la maison de prière pour la conquête des malsi de la CMCI au nord du BENIN. A Dieu soit la gloire. Amen